Mutualité Française, Brive (19)
Lieu : 3 Avenue du 14 Juillet 19100 Brive-la-Gaillarde Maître d’ouvrage : Mutualité Française Corrèze Maître d’oeuvre : Atelier d'architecture Simon Teyssou, BETEC (bet structure), IGETEC (bet fluide) Responsable de projet : Emilie Bernard Entreprises : CUMINGE, Gros-œuvre - vrd / ROQUES , Traitement façades SMF , Charpente métallique - menuiseries extérieures alu - serrurerie - serrurerie mobilier BOUYSSE, Charpente bois - menuiseries intérieures bois / PATIER , Couverture LEYBROS , Cloisons - doublages - peinture / MONMAURT , Mobilier / DEVECIS , Faïence - carrelage BRIV ENSIEGNE , Signalétique / CLIM ENERGIE , Plomberie - sanitaire - chauffage - climatisation FAURIE , Electricité / OTIS , Ascenseur Surface SHON : 1 140 m² Calendrier : Décembre 2008 - Mars 2010 Coût des travaux : 1 621 377 € HT Crédit photographies : Christophe Camus Publications : Séquence bois n° 94 - Transformations intérieures
Mutualité Française, Brive
Création d’un commerce et de bureaux, mutualité Française
Désireuse de regrouper ses services et d’agrandir son centre optique devenu trop exigu, la mutualité française Corrèze a décidé d’aménager ses activités dans d’anciens hangars situés sur le tour de ville, entre l’avenue du 14 juillet et la rue Bertrand de Born.
Successivement ateliers de saboterie, garage automobile puis magasin de meubles, ces hangars des années 1930 offraient de vastes volumes en double hauteur dans lesquels pouvaient s’envisager la création de surfaces de plancher supplémentaires susceptibles d’accueillir, en étage, les bureaux de la direction.
Les rez-de-chaussée des hangars, de plain-pied avec le centre de ville, ont naturellement été réservés aux fonctions commerciales de la Mutualité Française Corrèze : le centre optique en tête de proue et le centre audio en fond de commerce.
Essentiellement intérieur, le projet propose d’éviter le cloisonnement des services : plutôt que de confiner l’étage de la direction dans une forme d’isolement, il a été proposé de le rendre accessible directement depuis le rez-de-chaussée commercial. Il est desservi généreusement par deux escaliers intérieurs non cloisonnés.
Si les hangars ne présentent pas un intérêt patrimonial majeur du point de vue de leur perception extérieure, leurs charpentes ont en revanche mérité une attention particulière. Ainsi deux grands vides ont été ménagés dans les planchers en bois créés pour rendre visibles, depuis le rez-de-chaussée commercial, les structures métalliques existantes composées d’un assemblage élégant de cornières métalliques.
Ce dispositif permet en outre de faire rentrer la lumière naturelle par deux verrières, l’une existante, l’autre introduite par le projet. Ces grands puits de lumière ont permis d’éclairer le rez-de-chaussée, dans sa profondeur. A l’étage, les bureaux s’ouvrent largement sur cet espace lumineux qui apparait ainsi comme une sorte de patio, couvert par une vaste verrière.
Cet espace central, baigné de lumière diffuse, la verrière étant traitée avec un verre opalescent, joue un rôle de distribution des bureaux de direction, des différents services et des salles de réunion dont la grande salle du conseil d’administration.
Du point de vue technologique, l’ensemble des murs porteurs introduits sont réalisés en ossature bois. Les planchers des bureaux réalisés avec un simple solivage en bois portent des murs existants périphériques en maçonnerie sur les murs en ossature bois. Les planchers des espaces sous verrières, comprenant deux grandes trémies, portent sur un assemblage de poutres en lamellés collés et de solives apparentes. Les poutres lamellées collées portent elles même sur des poteaux ronds de même nature.
Le squelette en bois du projet a été laissé apparent : le dispositif acoustique et le traitement coupe feu des planchers est déplacé sur le solivage par la mise en place de tasseaux apparents en sous face, traité M1, constituant le plafond du commerce et de deux plaques croisées en Fermacell. Des panneaux de contreventement en aggloméré de 22 mm d’épaisseur M1 sont intercalés entre les tasseaux et les plaques de Fermacell. Le sol fini des planchers de l’étage est constitué d’un parquet en chêne massif premier choix posé sur lambourdes entre lesquelles a été versé un isolant composé de chanvre en vrac.
Les murs en ossature bois sont vêtus d’un bardage en bois ajouré sur la face extérieure des bureaux renforçant l’ambigüité de statut de l’espace central sous la verrière créée à la fois espace intérieur et extérieur. Les surfaces visibles de la « hotte » précédant la verrière sont traitées de la même manière. Une corniche lumineuse éclaire ces surfaces dés la nuit tombée. A l’arrière du bardage des parois verticales (murs) et obliques (hotte) est disposé un absorbant acoustique améliorant le confort des locaux de travail. Sur la face intérieure des bureaux, les murs à ossature bois sont dissimulés par des parements en plaques de plâtre.
La Mutualité française Corrèze ayant été récemment absorbée par son voisin, la mutualité de la Haute Vienne, de nouveaux travaux ont été entrepris dans les locaux pour répondre à des politiques et à des chartes régionales. Ces travaux se sont faits sans concertation avec l’équipe de maitrise d’œuvre du projet initial. La réalisation première semble avoir été largement pervertie par la dernière campagne de travaux.