Extension des locaux du siège du SYDED, Catus (46)
Crédit photos : Atelier du Rouget
Lieu : Les Matalines, 46150 Catus Maître d’ouvrage : SYDED du Lot Maître d’oeuvre : Atelier d'’architecture Simon Teyssou, Bréhault (bet fluides), SETERSO (bet structure béton), CS2N (bet économie de la construction) Equipe de travail : Simon Teyssou - architecte dplg / Maxime Rodarie - titulaire du diplôme d’architecte Christine Vaissière - assistante / Lamouroux Nicolas - Infographiste 3D. Surfaces de plancher : 2 955.34 m² (réhabilitation existant) 1176.83 m² (projet extension) Calendrier : Concours perdu Coût des travaux : 2 485 000 € HT
Extension des locaux du siège du SYDED du Lot à Catus
Vue sur les paysages du Quercy
Démarche de conception
Le projet découle des contraintes du programme et du site et cherche à améliorer les qualités spatiales des espaces à l’échelle de la ZAC et du siège du SYDED, que ce soit les espaces extérieurs, les parcours, les effets de seuils ou la qualité des espaces intérieurs de la future extension. Les contraintes sont hiérarchisées afin de répondre aux enjeux du projet.
Qualité et confort des espaces intérieurs
L’objectif principal du projet est de créer des espaces de qualité, lumineux, confortables, s’ouvrant sur des espaces agréables. Le projet s’implante donc sur la voirie existante et s’oriente au Sud, Sud-Ouest. Cette orientation permet de valoriser les apports solaires passifs en période hivernale et en demi-saison. De larges débords de toit protègent les façades en période estivale évitant ainsi les surchauffes et les effets d’éblouissement. L’extension trouve une relation avec le milieu naturel du site, à savoir, les espaces boisés de chênes et autres essences caractéristiques du Causse au travers de grands châssis vitrés.
Une toiture terrasse végétale apporte une inertie supplémentaire au bâtiment et améliore le confort thermique d’été.
Projet et paysage
Le projet étant situé sur un site dégradé, il nous paraît primordial d’instaurer une relation privilégiée au paysage et d’inscrire le projet dans son contexte arboré. Plutôt qu’une relation frontale entre le projet et le paysage, l’extension se déplie depuis l’existant jusqu’à la lisière du bois et s’immisce en son sein. Des espaces extérieurs valorisants sont créés : patio, jardin intime à l’Est, esplanade, terrasses couvertes et terrasses extérieures. Afin d’appuyer ce sentiment, le projet est constitué de matériaux tels que la pierre calcaire, le bois, une toiture végétale, avec une structure bois apparente à l’extérieur.
La suppression de la raquette de retournement permet de reboiser une partie du site et de limiter l’impact des flux motorisés.
La situation de la nouvelle zone du stationnement permet de requalifier un espace en friche et peut à terme recréer une continuité végétale à l’échelle géographique de la ZAC. Le projet propose un parking paysagé.
Accès et unité des différents sites
L’entrée du siège du SYDED est valorisée par la création d’une esplanade, d’un parking paysagé, d’une place en belvédère et d’un abri vélo. Ces espaces sont traversés par un parcours agréable et protégé qui relie le stationnement au siège. Ces séquences qui ponctuent le parcours permettent de passer du grand paysage traité de manière sobre à l’échelle de la ZAC à un paysage proche plus raffiné à l’échelle de l’extension.
Le stationnement est implanté de telle sorte qu’une unité soit trouvée entre les différentes entités du site : unité de compostage, centre de tri, bureaux. Ce parking paysagé est constitué de concassé calcaire pour les emplacements des véhicules et d’enrobé calcaire pour la circulation. Plantés d’espèces telles que le chêne pubescent ou l’érable de Montpellier sous forme de bosquets, il sera ombragé. Les eaux excédentaires seront récupérées et évacuées vers un bassin existant ou à créer.
Plutôt qu’un simple rond point, l’aire de retournement dessine une place en enrobé calcaire, à l’interface du stationnement, du centre de tri et des bureaux. Elle est en belvédère et offre une vue au Sud et une perception globale du site. Elle crée un effet de seuil prolongé par l’esplanade d’entrée des bureaux. L’esplanade intègre ponctuellement le stationnement des personnes à mobilité réduite, du président et des visiteurs. Elle surplombe légèrement la place et exacerbe la relation entre le projet et le paysage.